Tuesday, March 12, 2013

Océanie francophone

L'outre-mer français dans le Pacifique. Nouvelle-Calédonie, Polynésie Française, Wallis-et-Futuna.

Dans le Pacifique, la langue française prend d’abord appui sur trois territoires français, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française et Wallis-Futuna, ainsi que sur un pays indépendant, le Vanuatu. En plus de prendre appui sur des pays et territoires francophones, la langue française est aussi présente et enseignée dans les pays anglophones voisins.


La Nouvelle-Calédonie

La Nouvelle-Calédonie est un pays d’outre-mer dans la République française situé à environ 1200 km à l’est des cotes australiennes.

Le français est non seulement langue officielle, mais aussi langue véhiculaire entre toutes les composantes de la population, en raison de la diversité linguistique. On dénombre 28 langues kanakes sans compter les langues parlées dans les autres communautés. La scolarisation étant assurée en français, la quasi-totalité de la population est francophone.


La Polynésie française

La Polynésie française est aussi un pays d’outre-mer dans la République française.

Le français est la langue officielle, mais le bilinguisme français-tahitien est pratique courante dans la vie quotidienne.


Wallis et Futuna

Wallis et Futuna est un territoire français d’outre-mer constitué de deux îles partagées entre trois royaumes. Si bien que l’on compte aujourd’hui plus de Wallisiens et Futuniens dans ce dernier territoire que dans les îles d’origine.


Le Vanuatu

Le Vanuatu, ancien condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides, a accédé à l’indépendance en 1980 dans un contexte politique qui a fait craindre, un temps, pour l’avenir de sa francophonie.

Le français et l’anglais sont langues officielles et environ 40 % des enfants sont scolarisés en français.



Asie francophone


Liban
Extrême-Orient

Amérique du Nord francophone


Canada
Québec
Estrie
Nouveau-Brunswick
Sud-est du Nouveau-Brunswick
États-Unis 
- Louisiane

Le français d'Amérique, français américain, ou français nord-américain regroupe les variétés de français de l'Amérique du Nord.


Le français d'Amérique est habituellement opposé au français d'Europe, l'Europe étant l'autre continent ayant une grande population de langue maternelle française.

Les variétés de français de l'Amérique du Nord partagent un grand nombre de traits qui les distinguent du français d'Europe.

Le français d'Amérique est combattif et novateur. En particulier, la francophonie doit aux Québécois la terminologie francophone dans le domaine de l'informatique et d'Internet notamment.

Afrique francophone



Sur 53 pays, l’Afrique francophone compte 32 pays, soit plus de la moitié. En surface, la zone de ces pays fait deux fois la taille des États-Unis



Le français a été introduit en Afrique par la France et la Belgique pendant la période coloniale, le processus de francisation a continué après la période coloniale à cause de l'énorme étendue des territoires francophones en Afrique, si bien que des pays comme le Ghana ou le Nigeria, qui sont anglophones, se voient constamment francisés car complètement entourés de pays francophones.

Un autre exemple de la francisation actuelle de l'Afrique est l'entrée en 2006 du Mozambique dans la Francophonie alors que ce pays est lusophone, le gouvernement demanda l'envoi de professeurs pour franciser le pays.

Pays francophones en Afrique: 

Afrique du Nord 
Algérie
Tunisie
Mauritanie

Afrique subsaharienne francophone
Gabon
Côte d'Ivoire
République du Congo
Togo
Guinée
Burkina Faso
Cameroun
Bénin
Sénégal
République démocratique du Congo

Afrique non francophone
Nigeria
Mozambique
Zambie

Plusieurs pays africains non francophones ont aussi rejoint l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) :
 Cap-Vert (membre depuis 1996196, lusophone)
 Égypte (membre depuis 1983197, arabophone)
 Sao Tomé-et-Principe (membre depuis 1999198, lusophone)
 Ghana (membre associé depuis 2006199, anglophone)
 Mozambique (membre observateur depuis 2006200, lusophone)
 Guinée-Bissau (membre depuis 1979, membre suspendu le 18 avril 2012201, lusophone)


Le français joue actuellement un rôle important en Afrique, servant de plus en plus de langue véhiculaire voire de langue maternelle (au Gabon, Côte d'Ivoire, Congo, Cameroun et Bénin notamment) dans un grand nombre de pays, et son utilisation s'intensifie. Il a donc été créé, en 2001, l'académie africaine des langues (ACALAN) afin de gérer ce patrimoine linguistique202.

Les pays africains francophones totalisent 355 millions de personnes en 2012190. Leur population devrait atteindre entre 710 et 791 millions d'habitants en 2050190191. D'ores et déjà, il y a plus de francophones en Afrique qu'en Europe195.

Langue officielle


Une langue officielle est une langue qui est spécifiquement désignée comme telle, dans la Constitution ou les textes de loi d'un pays, d'un État ou d'une organisation quelconque.

Elle s'impose à tous les services officiels de l'État (organes de gouvernement, administrations, tribunaux, registres publics, documents administratifs, etc.), ainsi qu'à tous les établissements privés qui s'adressent au public.

Le français dans le monde


Si le français est, avec l'anglais, la seule langue parlée sur les cinq continents, il n'occupe que la onzième position des langues les plus parlées dans le monde après le chinois, l'anglais, le hindi, l'espagnol, le russe, l'arabe, le bengali, le portugais, le malais et le japonais.

Le français est la langue vivante la plus enseignée après l'anglais.


Carte de la Francophonie 

En Europe on compte 61 059 000 francophones. En Afrique, 22 486 000 habitants parlent le français, langue officielle de vingt-deux États africains. 8 054 000 Américains, de même que 300 000 habitants de l'Océanie parlent français.

On ne parle pas tout à fait le même français au Québec, en Côte d'Ivoire, en Algérie, en Suisse ou en France... Le lexique et les intonations sont souvent différents mais les gens arrivent à se comprendre.

Quand un dialecte devient langue internationale

Dialecte parlé en Île de France, le français a mis neuf siècles pour s'imposer à l'ensemble de l'Hexagone. Aujourd'hui, il est parlé sur les cinq continents et est devenu une des langues officielles dans la plupart des organismes internationaux.

Au commencement était le francien, un des dialectes du nord de la Gaule romane. Langue de Paris, langue du premier roi de France, Hugues Capet, en 987, le francien va s'imposer, au rythme des conquêtes territoriales et des échanges commerciaux, aux autres dialectes et donner naissance au français.

D'où venait ce parler local de l'Île-de-France ? Avec les autres dialectes de la langue d'oïl et de la langue d'oc, au même titre que l'italien, l'espagnol, le portugais et le roumain, le français trouve son origine dans le latin. Au lendemain de la conquête de la Gaule par Jules César (51 av. J.C.), le latin se substitue peu à peu à la langue gauloise. A l'occasion des invasions germaniques, un nouveau mélange linguistique s'effectue. La langue qu'on se met à parler alors diverge du latin et garde trace des influences germaniques : c'est le roman ou ancien français. Mais le latin reste la langue des actes juridiques, de l'Université et de l'Église.


C'est au 16e siècle que le français s'officialise. En 1539, François 1er promulgue l'ordonnance de Villers-Cotterêts qui substitue le français au latin dans tous les jugements et actes notariés. Étape décisive pour la langue écrite alors que moins d'un quart de la population maîtrise le français à la fin du 18e siècle. Entre-temps, la langue s'est codifiée sous la conduite de Malherbe et de Vaugelas (17e siècle) et l'Académie française l'a dotée d'une orthographe officielle (1694).

Déjà parlé en Angleterre au Moyen Âge, le français s'impose peu à peu comme la langue de la diplomatie et de l'aristocratie européenne. Les ambitions colonisatrices de la France vont le diffuser, dès le 17e siècle, du Canada au Laos.

En France, il faut attendre l'instauration de l'enseignement primaire obligatoire en 1880, pour voir le français supplanter la trentaine de parlers locaux ayant toujours cours dans le pays. Le coup fatal leur sera porté avec le développement des mass médias (radio, presse, télévision) qui joueront un rôle capital dans l'uniformisation de la langue.

Le français - langue de la nation

L’extension de l’usage du français (et, qui plus est, d’un français qui puisse être compris par tous) est proportionnelle, pour une large part, aux progrès de l’administration et de la justice royales dans le pays. Inversement, l’essor de la langue française et la généralisation de son emploi sont des facteurs déterminants dans la construction de la nation française.

En France, le français est devenu langue officielle par ordonnance du roi François Ier pour remplacer le latin comme langue des tribunaux et des chancelleries, et non pour remplacer les langues régionales1.

Deux articles de l’ordonnance de Villers-Cotterêts, signée par François Ier en août 1539, donnèrent une assise juridique à ce processus :

Article 110 : Afin qu’il n’y ait cause de douter sur l’intelligence des arrêts de justice, nous voulons et ordonnons qu’ils soient faits et écrits si clairement, qu’il n’y ait, ni puisse avoir, aucune ambiguïté ou incertitude, ni lieu à demander interprétation.

Article 111 : Et pour ce que telles choses sont souvent advenues sur l’intelligence des mots latins contenus dans lesdits arrêts, nous voulons dorénavant que tous arrêts, ensemble toutes autres procédures, soit de nos cours souveraines et autres subalternes et inférieures, soit de registres, enquêtes, contrats, commissions, sentences, testaments, et autres quelconques actes et exploits de justice, soient prononcés, enregistrés et délivrés aux parties, en langage maternel français et non autrement.

Ainsi la vie publique du pays était-elle indissociablement liée à l’emploi scrupuleux (afin de ne laisser « aucune ambiguïté ou incertitude ») du « langage maternel français ». Ce texte fondateur doit être rapproché de la Deffence et Illustration de la langue françoyse (1549). Le manifeste du groupe qu’on appellera plus tard la « Pléiade » proclame, exactement dix ans après l’ordonnance de Villers-Cotterêts, l’excellence et la prééminence du français en matière de poésie. On le voit, l’attachement résolu à la langue française répond à une exigence à la fois politique, juridique et littéraire.

C’est la même exigence qui conduit à la création de l’Académie française en 1635. Selon les termes de Marc Fumaroli, Richelieu a fondé l’Académie pour « donner à l’unité du royaume forgée par la politique une langue et un style qui la symbolisent et la cimentent ». Ainsi, l’article XXIV des statuts précise que « la principale fonction de l’Académie sera de travailler avec tout le soin et toute la diligence possibles à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences».

Le dispositif imaginé par Richelieu était si parfait qu’il a franchi les siècles sans modification majeure : le pouvoir politique ne saurait sans abus intervenir directement sur la langue ; il laisse donc à une assemblée indépendante, dont le statut est analogue à celui des cours supérieures, le soin d’enregistrer, d’établir et de régler l’usage. En matière de langage, l’incitation, la régulation et l’exemple sont des armes bien plus efficaces que l’intervention autoritaire.

L’éclat et la puissance de la monarchie française, le raffinement de la culture, les perfectionnements apportés à la langue par l’Académie et les grammairiens, l’influence non négligeable des populations protestantes émigrées, font que le français déborde rapidement, aux XVIIe et XVIIIe siècles, le cadre de la nation. C’est la langue de l’aristocratie et des personnes cultivées dans tout le Nord de l’Europe, en Allemagne, en Pologne, en Russie... C’est aussi la langue de la diplomatie. Tous les grands traités sont rédigés en français, alors qu’ils l’étaient auparavant en latin. L’empire de la langue française dépasse largement (et c’est une constante) l’empire politique et économique de la France.

Histoire. Formation de la langue


Du françois au français

Naissance et évolution du français


Le français est une langue romane. Sa grammaire et la plus grande partie de son vocabulaire sont issues des formes orales et populaires du latin, telles que l’usage les a transformées depuis l’époque de la Gaule romaine. Les Serments de Strasbourg, qui scellent en 842 l’alliance entre Charles le Chauve et Louis le Germanique, rédigés en langue romane et en langue germanique, sont considérés comme le plus ancien document écrit en français.

Au Moyen Âge, la langue française est faite d’une multitude de dialectes qui varient considérablement d’une région à une autre. On distingue principalement les parlers d’oïl (au Nord) et les parlers d’oc (au Sud). Avec l’établissement et l’affermissement de la monarchie capétienne, c’est la langue d’oïl qui s’impose progressivement.


Mais on peut dire que la France est, comme tous les autres pays d’Europe à cette époque, un pays bilingue : d’une part, la grande masse de la population parle la langue vulgaire (ou vernaculaire), qui est aussi celle des chefs-d’œuvre de la littérature ancienne (la Chanson de Roland, le Roman de la rose...) ; d’autre part, le latin est la langue de l’Église, des clercs, des savants, de l’enseignement, et c’est aussi l’idiome commun qui permet la communication entre des peuples aux dialectes plus ou moins bien individualisés.

Malgré la progression continue du français, cette coexistence se prolonge jusqu’au XVIIe siècle, et même bien plus tard dans le monde de l’Université et dans celui de l’Église.

Le français


Le français est une langue indo-européenne de la famille des langues romanes.

Le français s'est formé en France (variété de la « langue d’oïl ») et est aujourd'hui parlé sur tous les continents par environ 220 millions de personnes dont 115 millions de locuteurs natifs1, auxquels s'ajoutent 72 millions de locuteurs partiels (évaluation Organisation internationale de la francophonie : 2010).

Elle est une des six langues officielles et une des deux langues de travail (avec l’anglais) de l’Organisation des Nations unies, et langue officielle ou de travail de plusieurs organisations internationales ou régionales, dont l’Union européenne.

Après avoir été à l’époque de l’Ancien Régime français la langue des cours royales et princières, des tsars de Russie aux rois d’Espagne et d'Angleterre en passant par les princes de l’Allemagne, elle demeure une langue importante de la diplomatie internationale aux côtés de l’anglais, de l'allemand et de l’espagnol.



Le français est la langue officielle de nombreux pays indépendants, ainsi que de territoires divers.

En plus de la France et des régions francophones limitrophes (notamment en Belgique romane et en Suisse romande), d’où la langue est originaire, il s’agit pour la plupart d’anciennes colonies ou d’anciens protectorats français et belges.